(Ronny Balcaen, Noël Timmermans, Guillaume Grawez, Benoît van de Perre, Michaël Leclercq, Cécile Alphonse)
Ce vendredi matin, dès 7h 15, nous avons distribué des folders d'information aux navetteurs prenant le train à Thuin. Des
navetteurs ravis de notre initiative ! Si la plupart savaient que la sncb supprime à partir de ce lundi 9 décembre 4 trains sur la ligne 130 A Charleroi-Erquelinnes, tout le monde ignorait
que l'étape suivante, c'était de ne plus assurer l'entretien de la ligne, parce qu'elle est classée en catégorie C, c'est-à-dire "les petites lignes" !
Je vous propose ci-dessous les différents textes de notre conférence de presse, vous y trouverez toutes les infos ! Bonne
lecture !
Conférence de presse
Présentée par
- Ronny Balcaen, député fédéral ECOLO, membre de la Commission Infrastructures, Communications et Entreprises publiques et rapporteur de la Commission spéciale de la Sécurité sur le Rail
- Michaël
Leclercq, conseiller communal Ecolo à Thuin
- Guillaume
Grawez, conseiller communal ECOLO à Lobbes
- Benoit Van
De Perre, conseiller communal Ecolo à Merbes-le-Château
Mort
lente programmée de la ligne 130A ? ECOLO continue de se mobiliser !
A partir de ce dimanche 9 décembre, 4 nouvelles
suppressions de trains seront effectives sur la ligne 130A . Il s’agit des trains Charleroi Sud - Erquelinnes de 5h18, et d’Erquelinnes - Charleroi
Sud de 4h46, 21h10 et 22H10. Contrairement aux promesses de la SNCB, aucune alternative n’a été mise en place pour compenser ces suppressions.
La suppression des deux trains « de l’aube » est
particulièrement surprenante, car ces trains du matin transportent essentiellement des travailleurs. Pour rappel, le train relie Erquelinnes à Charleroi en embarquant des passagers à
Solre-sur-Sambre, Fontaine-Valmont, Labuissière, Lobbes, Thuin, Hourpes, Landelies, Marchienne-Zone. Arrivés à Charleroi, les passagers ont des correspondances vers Bruxelles et les grandes
villes wallonnes. C’est efficace et assez rapide. C’est surtout indispensable pour une région enclavée.
La Belgique,
en un demi-siècle, a perdu 5.000 kms de rail ! Alors que le trafic automobile est devenu un véritable cauchemar urbain, tout est fait pour dissuader les citoyens de se déplacer en
commun.
Outre la suppression de 193 trains à partir de
ce 9 décembre, une autre information est plus qu’inquiétante. Infrabel (gestionnaire de l’infrastructure), dans le cadre du Plan Pluriannuel d’Investissements 2013-2025 toujours en discussion à
ce jour, souhaiterait catégoriser les tronçons sur le réseau ferroviaire en 3 catégories (A, B et C). Ainsi, les lignes classées « C » n’obtiendraient plus aucun investissement à l’horizon 2025. A moyen terme, le risque serait dès lors grand de voir
disparaître ces tronçons, pour cause d’insécurité ou d'offre de trains revue au rabais et ne séduisant plus assez de voyageurs. La ligne Erquelinnes-Charleroi serait bel et bien touchée par cette
décision.
Pour une région déjà aux prises avec une crise de
l’emploi sans précédent, il est impératif, pour s’en sortir, de disposer d’une infrastructure de transport en commun performante et économe en nuisances. Dans ce contexte, le maintien de la ligne
130A constitue un enjeu essentiel pour la région, déjà repris dans le Plan Intercommunal de Mobilité des communes d’Erquelinnes, Lobbes et Merbes-le-Château.
En plus des actions de terrain menées par les militants
écologistes de la région et la défense de ce dossier au niveau fédéral par notre député Ronny Balcaen, Ulrich Lefèvre et Guillaume Grawez, conseillers communaux à Lobbes, Michaël Leclercq,
conseiller communal à Thuin et Benoit Van De Perre, conseiller communal à Merbes-le-Château proposeront des motions dans leurs conseils communaux respectifs pour attirer l’attention du Ministre
de tutelle sur la nécessité d’éviter que la suppression de trains ne se poursuive et n’aboutisse bientôt à la suppression pure et simple de la ligne 130A. Pour ECOLO, le combat continue
!
Rail :
les enjeux Wallons :
Le prochain plan pluriannuel d’investissement 2013-2025
du groupe SNCB est en négociation au Fédéral. Cette échéance est très importante, puisqu’elle orientera les projets qui seront développés pendant une dizaine d’années par la SNCB. Le budget
global demandé était de 40 Milliards. Le budget retenu par le fédéral est de 26 Milliards pour lequel 5,2 Milliards seront consacrés à la sécurité.
Il faut noter une augmentation annuelle croissante de 4%
de voyageurs. Le budget consacré par le fédéral est donc nettement insuffisant pour les besoins réels d’une
politique ferroviaire à minima.
Les Régions seront consultées par le Fédéral, qui a la
tutelle sur la SNCB, pour remettre un avis sur le projet de plan pluriannuel d’investissement. Or, jusqu’il y a peu, la Wallonie disposait de peu de forces et d’expertise pour peser sur la
politique ferroviaire.
Ecolo, par son ministre de la mobilité a mis en place
une politique ferroviaire en Wallonie pour anticiper les orientations fédérales qui pourraient avoir des conséquences significatives en Wallonie.
1. La Cellule ferroviaire
Décision de renforcer de manière significative la
Cellule ferroviaire active au sein du Service Public de Wallonie (4 personnes, dont 1 expert ferroviaire). Les missions confiées à la Cellule seront de nature à la fois administrative (suivi des
décisions fédérales...), mais surtout proactive (proposition et mise en œuvre d’initiatives nouvelles).
2. Le plan de développement de la desserte ferroviaire en Wallonie
L’étude du plan de développement de la desserte
ferroviaire en Wallonie a été lancée début 2011, à l’initiative du Ministre (par le Bureau d’études Tritel). Ce plan doit doter notre Région d'une vision intégrée et transversale du développement
structurel du rail, afin de participer activement aux orientations des projets ferroviaires envisagés et développés en Wallonie par le Gouvernement fédéral.
Et la ligne 130A,
réellement menacée?
Une politique ferroviaire doit intégrer des éléments non
seulement techniques mais aussi socio-économiques, territoriaux et financiers.
Car la Wallonie et notre région vont devoir faire face à
une forte augmentation de sa population, des déplacements et du volume de marchandises transportées. La route, mode aujourd’hui dominant, ne pourra pas absorber seule cette croissance. Le risque
d’une congestion permanente menace sérieusement l’accessibilité et la mobilité régionales, pèse sur ses taux d’émissions de gaz à effets de serre et hypothèque autant sa qualité de vie que son
redéploiement économique.
Dans ce contexte, le mode ferroviaire est une solution
d’avenir pour laquelle la Région dispose de vrais atouts, mais fait aussi preuve de sérieuses faiblesses :
• Une ligne 130A globalement en bon état et qui répond
aux fonctionnalités souhaitées, assortie d’un important maillage de gares et de points d’arrêt, mais des éléments vétustes, un matériel roulant insuffisant et le plus âgé du réseau, une seule
gare restante et des points d’arrêt désinvestis, témoignant du manque d’attention porté au chemin de fer et d’une inadaptation de l’outil ferroviaire aux évolutions de la ligne 130A au cours des
dernières décennies ;
• une augmentation de la fréquentation des voyageurs
depuis dix ans, en bonne partie pour les déplacements vers Bruxelles, Namur et Charleroi, accompagnée d’une forte dégradation de la qualité de service ;
A politique constante, la région risque donc de passer à
côté d’un formidable potentiel ferroviaire et de se priver d’un atout essentiel pour son développement économique, territorial et social.
La 130A
abandonnée par la SNCB?
Ce 9 décembre, 4 trains seront supprimés : le 1er train
Erquelinnes-Charleroi de 5h06 à Thuin et le 1er train Charleroi Erquelinnes, de 5h37 à Thuin. Quant aux deux derniers trains Erquelinnes – Charleroi de 21h30 et de 22h30, ils vont être supprimés
mais ils circuleront à vide sur la ligne sans s’arrêter! La seule gare restante de la ligne est la gare de
Lobbes qui est conservée uniquement pour des questions de sécurité de traversée des voies.
Dans le cadre de son plan pluriannuel 2013 – 2025
toujours en discussion à ce jour, Infrabel souhaiterait structurer le réseau ferroviaire en trois catégories (A, B et C) ; les lignes classées niveau
C n’obtiendraient plus aucun investissement à l’horizon 2025 risquent ainsi de devenir progressivement insécurisées et de facto ralenties.
La ligne 130A Charleroi - Erquelinnes serait concernée
par cette mesure. Il s’agit pourtant d’une ligne empruntée chaque jour par 1500 passagers quotidiens, navetteurs, jeunes et moins jeunes qui n’auront plus d’autres moyens que la voiture pour se
rendre à Charleroi ou y prendre une correspondance.
Ecolo se
positionne réellement comme force de proposition dans les discussions liées à la SNCB. Nous rappelons sans cesse ces domaines qui interagissent et influencent considérablement le transport
ferroviaire : les politiques d’aménagement du territoire, de mobilité et de fiscalité routière en particulier, mais aussi les mesures d’incitations et d’accompagnement des
entreprises.
Le ministre Henry en tant que ministre de la mobilité en
Wallonie et les députés Ecolo, ont interpellé régulièrement le ministre des Entreprises Publiques sur les manquements de la SNCB, d’Infrabel et du Holding.
Les mandataires locaux interpellent régulièrement les
majorités à faire pression sur le gouvernement fédéral sur l’importance de la ligne 130A.
Ils
déposeront une motion lors du prochain conseil communal, à Merbes-le-Château, à Lobbes et à Thuin.
Conclusions :
A ce stade, nous devons constater que
:
• La SNCB n’est pas une priorité pour le gouvernement
Fédéral.(40 Milliards à 25 milliards, dont 5,2 Milliards nouveaux consacrés à la sécurité). Le projet de PPI a été avalisé par les CA des entités du groupe SNCB.
• La demande est croissante pour les
voyageurs
• Le Gouvernement Fédéral devra décider ses priorités
d’investissement. La Wallonie sera consultée, mais elle a déjà, via l’étude Tritel communiqué ses priorités.
• Le Gouvernement Fédéral va entamer ses négociations
sur les investissements en infrastructures ferroviaires (avec le risque de la disparition de la ligne 130A). Mais que ce gouvernement fédéral n’a pas de vision sur le niveau de services à partir
de 2013.
• La loi
spéciale de financement (1980-1988) précise que le transport ferroviaire est une compétence exclusive des autorités fédérales
• Le groupe Infrabel a imaginé la suppression des
investissements de différentes lignes, dont la ligne 130A !
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